LA NEURALTHÉRAPIE
La neuralthéparie est une branche de la médecine non conventionnelle qui existe depuis plus de 60 ans. Elle est très répandue en Allemagne où diverses instances administratives des services de santé la reconnaissent.
Les premières théories sur la neuralthérapie ou thérapie neurale ont été élaborées en 1925, en France, par les médecins Leriche et Fontaine. 25 ans plus tard, le médecin allemand Ferdinand Huneke a continué les travaux déjà réalisés afin d’élaborer les techniques de cette nouvelle discipline. En effet, alors qu’il soignait une de ses patientes en lui injectant de la procaïne au niveau de l’épaule pour soulager des douleurs chroniques, une douleur à la jambe s’est réveillée. Inversement, en injectant la procaïne au niveau de la jambe, les douleurs au niveau de l’épaule disparaissaient. Il conclut donc que certaines pathologies peuvent prendre leur origine dans des zones muettes, appelées champs perturbateurs. Ces champs perturbateurs peuvent être des amygdales infectées, des cicatrices ou encore des sinus.
La neuralthérapie consiste à injecter une faible quantité de la procaïne, un anesthésique local dérivé de la cocaïne, au niveau du champ perturbateur détecté. Le but de cette injection est de stimuler à distance le système neurovégétatif, à savoir le cerveau reptilien, le néocortex et le cerveau limbique, pour qu’il corrige de lui-même le problème. Comme les champs perturbateurs sont souvent « muets », il est parfois nécessaire de faire des injections tests pour savoir où se trouve l’origine du mal. Lors de cette phase test, des injections sont effectuées dans l’endroit douloureux. Si d’autres douleurs se manifestent dans d’autres parties du corps, des injections y sont aussi effectuées pour voir si cela a un effet positif sur la douleur initiale. La neuralthérapie se montre efficace contre les affections inflammatoires comme la migraine, l’eczéma, la cystite ou la mycose. Le fonctionnement de cette méthode et les raisons de cette efficacité font encore l’objet de recherches de la part des communautés scientifiques.
Le neuralthérapie implique l’injection de médicaments dans le corps, c’est pour cela qu’il doit être pratiqué par une personne qui dispose d’une connaissance approfondie de l’anatomie du corps humain. Le thérapeute doit également maitriser les techniques d’injection, les mesures préventives d’hygiène et le dosage recommandé. Il faut noter que si l’application de la neuralthépie est incorrecte, des complications comme des saignements sont à craindre. C’est pour cela que ce sont souvent des médecins qui pratiquent la neuralthérapie.
En France, il est encore assez difficile de trouver un praticien spécialisé dans la neuralthérapie. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays européens comme la Suisse où des médecins généralistes ou spécialistes qui ont suivi une formation complémentaire, validée par la Fédération des Médecins suisses, la pratiquent librement. Si vous suivez cette thérapie en France, sachez que celle-ci ne fait pas encore partie des médecines alternatives reconnues et qui bénéficient d’un remboursement auprès de l’assurance maladie et des diverses mutuelles de santé.
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