LE STATUT DES MÉDECINES DOUCES EN SUISSE
Le statut des médecines douces en Suisse
En Suisse, les médecines douces bénéficient d’un statut particulier. L’obtention de l’autorisation d’exercer ne se fait pas au niveau national, mais au niveau des cantons. Les prestations peuvent aussi parfois bénéficier d’un remboursement auprès de l’assurance maladie. Tour d’horizon du statut des médecines douces en Suisse.
Une reconnaissance différente selon les cantons
La Suisse diffère des autres pays européens par le fait que chaque canton est libre d’établir sa réglementation médicale. Ainsi, selon les politiques en vigueur, certaines pratiques alternatives peuvent bénéficier d’une reconnaissance officielle des commissions cantonales tandis que d’autres ne sont que simplement tolérées. Il existe toutefois une exception pour la chiropractie qui, depuis 1937, est intégrée au système fédéral d’assurance maladie, au même titre que la médecine traditionnelle ou encore les soins dentaires. Pour qu’une branche de la médecine douce soit autorisée et reconnue dans un canton, il faut qu’elle représente un gain pour la santé publique. La commission statue donc davantage sur la connaissance des praticiens en anatomie, en physiopathologie et en physiologie plutôt que sur la validité d’une méthode et le type de formation suivi par le thérapeute.
Une prise en compte définie par la constitution
Suite au référendum de 2009, l’article 118a « Médecines complémentaires » de la Constitution fédérale a été modifié. Il prévoit que la Confédération et les cantons pourvoient, dans les limites de leurs compétences respectives, à la prise en compte de la médecine douce et à son intégration dans le système de santé. Ainsi, les médicaments complémentaires et les phytomédicaments devront être plus facilement accessibles sur le marché. Durant leur formation universitaire, les futurs médecins, dentistes, chiropraticiens et pharmaciens doivent aussi bénéficier d’une formation sur les médecines complémentaires. Il est aussi prévu qu’un examen professionnel supérieur soit obligatoire pour les praticiens de la médecine douce. L’obtention de ces diplômes fédéraux deviendra alors une condition pour obtenir l’autorisation cantonale d’exercer. Ce diplôme est d’ores et déjà exigé pour les naturopathes. La Fédération de la médecine complémentaire, également créée en 2009, veille à ce que les dispositions prévues par cet article soient vraiment prises en compte dans la pratique.
Des pratiques remboursées par l’assurance maladie
En Suisse, les adeptes de la médecine alternative ont la possibilité de se faire rembourser par les caisses maladies. Depuis le référendum de 2009, les cinq principales pratiques en médecine douce sont intégrées dans la liste des soins remboursés par l’assurance de base. Ces cinq pratiques sont l’homéopathie, la médecine traditionnelle chinoise, la thérapie neurale, la médecine anthroposophique et la phytothérapie. Cette intégration est toutefois provisoire puisqu’il a été décidé que ces pratiques ne seront remboursées que pendant 6 ans, durée au-delà de laquelle elles doivent prouver leur efficacité par rapport à la médecine traditionnelle.
Les complémentaires santé prennent également en charge le remboursement des soins octroyés dans le cadre d’une médecine douce. Selon le contrat d’assurance du particulier, il peut se faire rembourser une partie ou l’intégralité des consultations et des remèdes prescrits par le praticien de la médecine alternative. Pour s’y retrouver, les caisses ont établi une liste des thérapeutes autorisés à pratiquer.
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